Sweet Country
Warwick Thornton, Australie, 2018o
L'histoire, inspirée de faits réels, retrace l'épopée dramatique du bouvier aborigène Sam, contraint de prendre la fuite avec sa femme après avoir tué, en état de légitime défense, le propriétaire blanc de la station. Le sergent Fletcher se lance alors dans une course-poursuite, traquant le couple par tous les moyens à l'aide d'un rabatteur local et de propriétaires terriens.
Rigueur et durée juste des plans, solidité des acteurs, tension entretenue sans faux-pas : ce réquisitoire compatissant contre l’injustice de l’exploitation subie par ceux-là même dont on a confisqué les terres tient plutôt bien la route, tout en demeurant très classique. Ce qu’il montre de la perversion de la domination blanche (certains exploités se rangent de leur côté) comme de la beauté sauvage (plateaux ou désert de sel) du vaste territoire, n’est pas si courant.
Jacques Morice"Vor den Augen Gottes sind wir alle gleich", sagt Fred (Sam Neill). Damit ist der liberale Priester ein Solitär im australischen Outback der Zwanzigerjahre. Als ein Streit zwischen seinem Aborigine-Farmarbeiter Sam und dem derben Kriegsveteranen Harry tödlich eskaliert, beginnt ein Western, der sich gegen Ende zum Gerichtsdrama unter freiem Himmel wandelt. Der Rassismus steht in harschem Kontrast zur kargen Schönheit der australischen Landschaft, die der einzige Verbündete der Aborigines gegen ihre Lynchmob-Verfolger ist. Für Regisseur Warwick Thornton, der selbst indigene Wurzeln hat, ist der Film auch eine Korrektur der Geschichtsschreibung Australiens.
Anke Sterneborg