Ida
Paweł Pawlikowski, Pologne, 2013o
Dans la Pologne des années 60, avant de prononcer ses voeux, Anna, jeune orpheline élevée au couvent, part à la rencontre de sa tante, seul membre de sa famille encore en vie. Elle découvre alors un sombre secret de famille datant de l'occupation nazie.
Dans un noir et un blanc qui sont les couleurs de ses souvenirs, et un format carré qui encadre les visages comme des tableaux, rythmé par le saxo de Coltrane et la transcription par Busoni d’un choral de Bach, porté par une jeune actrice d’autant plus bouleversante qu’elle n’est pas actrice (Agata Trzebuchowska), Ida est un film épuré d’une beauté à couper le souffle.
Jérôme GarcinC'est un film aux immenses espaces vides. La lumière qui l'irradie semble écraser des personnages que Pawel Pawlikowski filme souvent au bord du cadre, comme isolés ou apeurés. Ces plans fixes en noir et blanc, entêtants, beaux, presque esthétisants, suscitent le trouble et le mystère.
Pierre MuratEin poetisch schillerndes Kleinod von nur gerade 80 Minuten Länge hat der Pole Pawel Pawlikowski (derzeit mit «Cold War» in den Kinos) da komponiert. Kunstvoll verwebt er Fragen von Identität und Schuld zu einer Erinnerungsreise ins Polen der Nachkriegszeit, geprägt von John Coltranes Musik und malerischen Schwarzweissbildern. Ein kleines, aber umso eindrücklicheres Festival des filmischen Blicks.
Pascal BlumPolen, die sechziger Jahre. Wie ein Panzer aus Eis liegt die Vergangenheit über dem Land, das Erbe von Stalin und Hitler. Pawel Pawlikowski findet herbe, stille Bilder in einem überwältigenden Schwarz-Weiß für diesen Zustand und für die Suche seiner Protagonisten: Die Novizin Anna wird kurz vor dem Gelübde zur ihrer Tante geschickt und erfährt, dass sie eigentlich Jüdin ist und Ida heißt. Nun will sie wissen, was mit ihren Eltern während der deutschen Besatzung geschah.
Martina Knoben